Italie: polémique autour du baiser de deux jeunes homos...

Publié le par Valentin

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C'était dans la nuit du vendredi 27 juillet. Michele et Roberto, deux jeunes homosexuels, sont surpris par une patrouille des carabiniers en train de s'embrasser devant le monument le plus célèbre d'Italie, le Colisée. Un simple baiser, se défendent-ils. Beaucoup plus et de "façon manifeste et non équivoque" pour les agents. D'où le procès-verbal dressé pour "outrage à la pudeur". Depuis la polémique enfle.


Existerait-t-il donc une discrimination envers les homosexuels en Italie ?


Il y a quelques mois, la tentative de reconnaissance d'une forme de pacs ouvert aux couples homosexuels a montré un pays déchiré, avec l'Eglise catholique en première ligne, pour s'y opposer. Depuis, les actes et discriminations à caractère homophobe se seraient multipliés, aux dires des organisations homosexuelles.

Exemple vendredi, dans une école de Gela en Sicile. Un jeune homme de 17 ans, moqué par ses camarades pour sa prétendue homosexualité a été obligé, en classe, d'embrasser un garçon pendant qu'on le filmait avec un téléphone portable. Selon lui, un professeur était présent et ne serait pas intervenu pour prendre sa défense. Au contraire, l'enseignante lui aurait dit : "Si tu es gay, pourquoi tu viens à l'école ?" Les inspecteurs du ministère de l'éducation enquêtent sur le cas.

Réelle ou exagérée, la situation est prise très au sérieux par la ministre des égalités, Barbara Pollastrini. Une campagne de sensibilisation et d'information sera lancée dès la rentrée dans les écoles. Car c'est là justement, comme l'indique une enquête d'Arcigay financée par l'Union européenne, que commencent les discriminations. Selon cette étude, plus de la moitié des 500 étudiants interrogés ont entendu prononcer des propos homophobes à l'encontre de personnes homosexuelles ou prétendues telles.

Une récente décision de la Cour de cassation a conforté la communauté homosexuelle. Elle examinait le cas d'un immigré sénégalais qui avait fait appel de son rapatriement, assurant qu'il encourait le risque d'être poursuivi dans son pays en raison de ses préférences sexuelles. La Cour lui a donné raison, estimant que l'homosexualité est un droit, une "condition de l'homme digne de protection"... (source Le Monde)

Publié dans LE MONDE

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